Repoussé de cuivre représentant l'Ascension dans une porte de la Basilique Ste-Anne-de-Beaupré au Québec (Crédits photo : H. Giguère)
Aujourd’hui nous célébrons l’Ascension du Seigneur. Cette solennité liturgique s’inscrit dans la suite de la fête de Pâques. Elle marque le départ de Jésus qui dorénavant ne sera plus avec ses disciples comme il l’a été auparavant. Relisons ensemble ce qui nous est présenté ce matin concernant ce mystère de l’Ascension dans l’évangile et dans la première lecture.
I – Le récit de l’Ascension
Le récit de l’évangile de saint Marc est très bref. Il résume le tout en quelques lignes que je vous relis : « Le Seigneur Jésus, est-il écrit, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu. » C’est tout.
Quant à saint Luc, dans la première lecture, il est plus loquace. Son récit situe l’épisode quarante jours après Pâques. Ce que nous retenons encore aujourd’hui pour la fête de l’Ascension, le jeudi de la 6e semaine après Pâques. En certains endroits, comme au Canada, la fête est reportée de quelques jours pour être célébrée le dimanche suivant.
Saint Luc dans son récit nous montre les disciples réunis autour de Jésus dans un repas où celui-ci leur explique que son départ leur ouvrira un espace nouveau où ils seront les protagonistes de l’annonce du Royaume : « vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre ». Il s’efface et leur promet l’assistance de l’Esprit Saint pour cette mission.
C’est une des plus belles leçons qu’on peut retenir du mystère de l’Ascension, à savoir que le départ et l’absence de Jésus ouvrent la porte à une nouvelle présence qui se continuera tout au long des siècles. Ce sont désormais les disciples qui sont les hérauts, les messagers de la Bonne Nouvelle. C’est ce que l’évangile de saint Marc s’emploie à développer en s’adressant aux chrétiens des débuts.
II – L’envoi des disciples
En effet, après avoir dit que Jésus a été enlevé et s’est assis à la droite de Dieu, l’évangile de saint Marc rappelle aux disciples qu’ils sont envoyés pour proclamer la Bonne Nouvelle : « Quant à eux, ils s’en allèrent proclamer partout l’Évangile c’est-à-dire la Bonne Nouvelle ».
L’évangile de saint Marc se termine ainsi car il avait comme fil conducteur la Bonne Nouvelle qu’est Jésus et son message. En effet, dès les premiers versets saint Marc présente son récit comme l’annonce de la Bonne Nouvelle. Il débute par ces mots : « Commencement de l’Évangile [la Bonne Nouvelle] de Jésus, Christ, Fils de Dieu ». Le départ de Jésus ne change rien à cette annonce de l’Évangile, la Bonne Nouvelle. Ce qui est différent c’est qu’il disparaît de leurs yeux, mais il sera toujours avec eux.
Ils pourront le constater par les signes qui sont énumérés ici. Cette liste apparaît plutôt insolite à nos oreilles. Mais elle ne peut être mise de côté. Car c’est par les signes que se révèle la présence du Ressuscité. Les signes sont une forme d’enseignement sur lui, sur ce qu’il est, sur sa mission et sur son message. Ceux qui sont énumérés ici visent avant tout à manifester qu’en Jésus éclate la puissance de Dieu. Ils sortent de l’ordinaire par leur caractère miraculeux pour nous faire comprendre qu’en Jésus, Dieu agit au-delà de nos attentes et nos vues purement humaines.
Il faut, je pense, regarder autour de nous aujourd’hui pour reconnaître des signes semblables adaptés à nos conditions de vie présentes. Ces signes d’aujourd’hui se concentrent alors autour de la miséricorde et de la compassion. C’est du moins la pensée du pape François qui ne cesse de le répéter. Sans mettre de côté les signes plus extraordinaires qu’énumère saint Marc, très prisés chez nos frères et sœurs évangéliques, force nous est de constater que nos contemporains sont bien plus rejoints par les gestes de miséricorde, de compassion, d’entraide, de luttes pour la justice que par les guérisons de maladies de toutes sortes dont la médecine peut prendre soin. Voilà où regarder pour voir les nouveaux signes qui disent la présence toujours vivante de Jésus monté au ciel et assis à la droite de Dieu.
III - Application
Ces considérations que la fête de l’Ascension m’a inspirées me paraissent stimulantes pour notre vie chrétienne. Le départ de Jésus lors de l’Ascension marque le début d’une absence qui ouvre une porte toute grande à la démarche de ceux et celle qui le suivent. C’est à eux et à elles que revient la tâche de le rendre présent.
Par leurs rassemblements, par leur écoute de sa Parole, par le partage de son Corps et de son Sang, ils deviennent eux-mêmes des signes de sa présence. On chante avec raison en s’inspirant de saint Paul « Vous êtes le Corps du Christ, vous êtes le Sang du Christ, alors, qu’avez-vous fait de lui? »
Plutôt que d’imaginer l’Ascension comme la fin d’une belle histoire, nous somme invités à voir ce mystère comme le début d’une grande histoire, d’un long périple dont nous sommes les participants et les participantes. C’est l’histoire de l’Église qui commence, une histoire aux multiples renversements, remplie de beauté, mais aussi de laideurs, une histoire de sainteté mais aussi de méchancetés. Et pourtant, Jésus prend le risque de quitter les siens pour leur laisser le soin de le rendre présent autour d’eux et dans l’histoire.
Quelle belle mission pour nous aujourd’hui. Nous nous demandons souvent devant la situation de la foi dans les sociétés industrialisées comme les nôtres s’il est encore possible de rencontrer Jésus. La réponse est oui. Il est là par toi ou par moi qui rend témoignage par sa vie et ses engagements qu’il est toujours vivant
Conclusion
La célébration de l’Eucharistie est pour nous le lieu indispensable de la rencontre de Jésus enlevé au ciel et assis à la droite tu Père. Lorsque nous célébrons ensemble, il est là avec nous intercédant et nous unissant à lui dans la liturgie céleste autour de Dieu à laquelle nous sommes tous et toutes conviés pour l’éternité.
Faisons maintenant notre profession de foi et disons avec cœur aujourd’hui : « Je crois en Jésus-Christ… qui est monté aux cieux et qui est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant ».
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l’Université Laval
Séminaire de Québec
10 mai 2021
I – Le récit de l’Ascension
Le récit de l’évangile de saint Marc est très bref. Il résume le tout en quelques lignes que je vous relis : « Le Seigneur Jésus, est-il écrit, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu. » C’est tout.
Quant à saint Luc, dans la première lecture, il est plus loquace. Son récit situe l’épisode quarante jours après Pâques. Ce que nous retenons encore aujourd’hui pour la fête de l’Ascension, le jeudi de la 6e semaine après Pâques. En certains endroits, comme au Canada, la fête est reportée de quelques jours pour être célébrée le dimanche suivant.
Saint Luc dans son récit nous montre les disciples réunis autour de Jésus dans un repas où celui-ci leur explique que son départ leur ouvrira un espace nouveau où ils seront les protagonistes de l’annonce du Royaume : « vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre ». Il s’efface et leur promet l’assistance de l’Esprit Saint pour cette mission.
C’est une des plus belles leçons qu’on peut retenir du mystère de l’Ascension, à savoir que le départ et l’absence de Jésus ouvrent la porte à une nouvelle présence qui se continuera tout au long des siècles. Ce sont désormais les disciples qui sont les hérauts, les messagers de la Bonne Nouvelle. C’est ce que l’évangile de saint Marc s’emploie à développer en s’adressant aux chrétiens des débuts.
II – L’envoi des disciples
En effet, après avoir dit que Jésus a été enlevé et s’est assis à la droite de Dieu, l’évangile de saint Marc rappelle aux disciples qu’ils sont envoyés pour proclamer la Bonne Nouvelle : « Quant à eux, ils s’en allèrent proclamer partout l’Évangile c’est-à-dire la Bonne Nouvelle ».
L’évangile de saint Marc se termine ainsi car il avait comme fil conducteur la Bonne Nouvelle qu’est Jésus et son message. En effet, dès les premiers versets saint Marc présente son récit comme l’annonce de la Bonne Nouvelle. Il débute par ces mots : « Commencement de l’Évangile [la Bonne Nouvelle] de Jésus, Christ, Fils de Dieu ». Le départ de Jésus ne change rien à cette annonce de l’Évangile, la Bonne Nouvelle. Ce qui est différent c’est qu’il disparaît de leurs yeux, mais il sera toujours avec eux.
Ils pourront le constater par les signes qui sont énumérés ici. Cette liste apparaît plutôt insolite à nos oreilles. Mais elle ne peut être mise de côté. Car c’est par les signes que se révèle la présence du Ressuscité. Les signes sont une forme d’enseignement sur lui, sur ce qu’il est, sur sa mission et sur son message. Ceux qui sont énumérés ici visent avant tout à manifester qu’en Jésus éclate la puissance de Dieu. Ils sortent de l’ordinaire par leur caractère miraculeux pour nous faire comprendre qu’en Jésus, Dieu agit au-delà de nos attentes et nos vues purement humaines.
Il faut, je pense, regarder autour de nous aujourd’hui pour reconnaître des signes semblables adaptés à nos conditions de vie présentes. Ces signes d’aujourd’hui se concentrent alors autour de la miséricorde et de la compassion. C’est du moins la pensée du pape François qui ne cesse de le répéter. Sans mettre de côté les signes plus extraordinaires qu’énumère saint Marc, très prisés chez nos frères et sœurs évangéliques, force nous est de constater que nos contemporains sont bien plus rejoints par les gestes de miséricorde, de compassion, d’entraide, de luttes pour la justice que par les guérisons de maladies de toutes sortes dont la médecine peut prendre soin. Voilà où regarder pour voir les nouveaux signes qui disent la présence toujours vivante de Jésus monté au ciel et assis à la droite de Dieu.
III - Application
Ces considérations que la fête de l’Ascension m’a inspirées me paraissent stimulantes pour notre vie chrétienne. Le départ de Jésus lors de l’Ascension marque le début d’une absence qui ouvre une porte toute grande à la démarche de ceux et celle qui le suivent. C’est à eux et à elles que revient la tâche de le rendre présent.
Par leurs rassemblements, par leur écoute de sa Parole, par le partage de son Corps et de son Sang, ils deviennent eux-mêmes des signes de sa présence. On chante avec raison en s’inspirant de saint Paul « Vous êtes le Corps du Christ, vous êtes le Sang du Christ, alors, qu’avez-vous fait de lui? »
Plutôt que d’imaginer l’Ascension comme la fin d’une belle histoire, nous somme invités à voir ce mystère comme le début d’une grande histoire, d’un long périple dont nous sommes les participants et les participantes. C’est l’histoire de l’Église qui commence, une histoire aux multiples renversements, remplie de beauté, mais aussi de laideurs, une histoire de sainteté mais aussi de méchancetés. Et pourtant, Jésus prend le risque de quitter les siens pour leur laisser le soin de le rendre présent autour d’eux et dans l’histoire.
Quelle belle mission pour nous aujourd’hui. Nous nous demandons souvent devant la situation de la foi dans les sociétés industrialisées comme les nôtres s’il est encore possible de rencontrer Jésus. La réponse est oui. Il est là par toi ou par moi qui rend témoignage par sa vie et ses engagements qu’il est toujours vivant
Conclusion
La célébration de l’Eucharistie est pour nous le lieu indispensable de la rencontre de Jésus enlevé au ciel et assis à la droite tu Père. Lorsque nous célébrons ensemble, il est là avec nous intercédant et nous unissant à lui dans la liturgie céleste autour de Dieu à laquelle nous sommes tous et toutes conviés pour l’éternité.
Faisons maintenant notre profession de foi et disons avec cœur aujourd’hui : « Je crois en Jésus-Christ… qui est monté aux cieux et qui est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant ».
Amen!
Mgr Hermann Giguère P.H.
Faculté de théologie et de sciences religieuses
de l’Université Laval
Séminaire de Québec
10 mai 2021
LECTURES DE LA MESSE pour l'Ascension du Seigneur Année B
PREMIÈRE LECTURE
« Tandis que les Apôtres le regardaient, il s’éleva » (Ac 1, 1-11)
Lecture du livre des Actes des Apôtres
Cher Théophile,
dans mon premier livre
j’ai parlé de tout ce que Jésus a fait et enseigné
depuis le moment où il commença,
jusqu’au jour où il fut enlevé au ciel,
après avoir, par l’Esprit Saint, donné ses instructions
aux Apôtres qu’il avait choisis.
C’est à eux qu’il s’est présenté vivant après sa Passion ;
il leur en a donné bien des preuves,
puisque, pendant quarante jours, il leur est apparu
et leur a parlé du royaume de Dieu.
Au cours d’un repas qu’il prenait avec eux,
il leur donna l’ordre de ne pas quitter Jérusalem,
mais d’y attendre que s’accomplisse la promesse du Père.
Il déclara :
« Cette promesse, vous l’avez entendue de ma bouche :
alors que Jean a baptisé avec l’eau,
vous, c’est dans l’Esprit Saint
que vous serez baptisés d’ici peu de jours. »
Ainsi réunis, les Apôtres l’interrogeaient :
« Seigneur, est-ce maintenant le temps
où tu vas rétablir le royaume pour Israël ? »
Jésus leur répondit :
« Il ne vous appartient pas de connaître les temps et les moments
que le Père a fixés de sa propre autorité.
Mais vous allez recevoir une force
quand le Saint-Esprit viendra sur vous ;
vous serez alors mes témoins
à Jérusalem,
dans toute la Judée et la Samarie,
et jusqu’aux extrémités de la terre. »
Après ces paroles, tandis que les Apôtres le regardaient,
il s’éleva,
et une nuée vint le soustraire à leurs yeux.
Et comme ils fixaient encore le ciel
où Jésus s’en allait,
voici que, devant eux,
se tenaient deux hommes en vêtements blancs,
qui leur dirent :
« Galiléens,
pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ?
Ce Jésus qui a été enlevé au ciel d’auprès de vous,
viendra de la même manière
que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel. »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(46 (47), 2-3, 6-7,8-9)
R/ Dieu s’élève parmi les ovations,
le Seigneur, aux éclats du cor.
ou : Alléluia ! (46, 6)
Tous les peuples, battez des mains,
acclamez Dieu par vos cris de joie !
Car le Seigneur est le Très-Haut, le redoutable,
le grand roi sur toute la terre.
Dieu s’élève parmi les ovations,
le Seigneur, aux éclats du cor.
Sonnez pour notre Dieu, sonnez,
sonnez pour notre roi, sonnez !
Car Dieu est le roi de la terre,
que vos musiques l’annoncent !
Il règne, Dieu, sur les païens,
Dieu est assis sur son trône sacré.
DEUXIÈME LECTURE
« Parvenir à la stature du Christ dans sa plénitude » (Ep 4, 1-13)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens
Frères,
moi qui suis en prison à cause du Seigneur,
je vous exhorte donc à vous conduire
d’une manière digne de votre vocation :
ayez beaucoup d’humilité, de douceur et de patience,
supportez-vous les uns les autres avec amour ;
ayez soin de garder l’unité dans l’Esprit
par le lien de la paix.
Comme votre vocation vous a tous appelés à une seule espérance,
de même il y a un seul Corps et un seul Esprit.
Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême,
un seul Dieu et Père de tous,
au-dessus de tous,
par tous, et en tous.
À chacun d’entre nous, la grâce a été donnée
selon la mesure du don fait par le Christ.
C’est pourquoi l’Écriture dit :
Il est monté sur la hauteur, il a capturé des captifs,
il a fait des dons aux hommes.
Que veut dire : Il est monté ?
– Cela veut dire qu’il était d’abord descendu
dans les régions inférieures de la terre.
Et celui qui était descendu
est le même qui est monté au-dessus de tous les cieux
pour remplir l’univers.
Et les dons qu’il a faits,
ce sont les Apôtres,
et aussi les prophètes, les évangélisateurs,
les pasteurs et ceux qui enseignent.
De cette manière, les fidèles sont organisés
pour que les tâches du ministère soient accomplies
et que se construise le corps du Christ,
jusqu’à ce que nous parvenions tous ensemble
à l’unité dans la foi et la pleine connaissance du Fils de Dieu,
à l’état de l’Homme parfait,
à la stature du Christ dans sa plénitude.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Jésus fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu » (Mc 16, 15-20)
Alléluia. Alléluia.
Allez ! De toutes les nations faites des disciples,
dit le Seigneur.
Moi, je suis avec vous tous les jours
jusqu’à la fin du monde.
Alléluia. (Mt 28, 19a.20b)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là,
Jésus ressuscité se manifesta aux onze Apôtres et leur dit :
« Allez dans le monde entier.
Proclamez l’Évangile à toute la création.
Celui qui croira et sera baptisé
sera sauvé ;
celui qui refusera de croire
sera condamné.
Voici les signes qui accompagneront
ceux qui deviendront croyants :
en mon nom, ils expulseront les démons ;
ils parleront en langues nouvelles ;
ils prendront des serpents dans leurs mains
et, s’ils boivent un poison mortel,
il ne leur fera pas de mal ;
ils imposeront les mains aux malades,
et les malades s’en trouveront bien. »
Le Seigneur Jésus,
après leur avoir parlé,
fut enlevé au ciel
et s’assit à la droite de Dieu.
Quant à eux,
ils s’en allèrent proclamer partout l’Évangile.
Le Seigneur travaillait avec eux
et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient.
– Acclamons la Parole de Dieu.
PREMIÈRE LECTURE
« Tandis que les Apôtres le regardaient, il s’éleva » (Ac 1, 1-11)
Lecture du livre des Actes des Apôtres
Cher Théophile,
dans mon premier livre
j’ai parlé de tout ce que Jésus a fait et enseigné
depuis le moment où il commença,
jusqu’au jour où il fut enlevé au ciel,
après avoir, par l’Esprit Saint, donné ses instructions
aux Apôtres qu’il avait choisis.
C’est à eux qu’il s’est présenté vivant après sa Passion ;
il leur en a donné bien des preuves,
puisque, pendant quarante jours, il leur est apparu
et leur a parlé du royaume de Dieu.
Au cours d’un repas qu’il prenait avec eux,
il leur donna l’ordre de ne pas quitter Jérusalem,
mais d’y attendre que s’accomplisse la promesse du Père.
Il déclara :
« Cette promesse, vous l’avez entendue de ma bouche :
alors que Jean a baptisé avec l’eau,
vous, c’est dans l’Esprit Saint
que vous serez baptisés d’ici peu de jours. »
Ainsi réunis, les Apôtres l’interrogeaient :
« Seigneur, est-ce maintenant le temps
où tu vas rétablir le royaume pour Israël ? »
Jésus leur répondit :
« Il ne vous appartient pas de connaître les temps et les moments
que le Père a fixés de sa propre autorité.
Mais vous allez recevoir une force
quand le Saint-Esprit viendra sur vous ;
vous serez alors mes témoins
à Jérusalem,
dans toute la Judée et la Samarie,
et jusqu’aux extrémités de la terre. »
Après ces paroles, tandis que les Apôtres le regardaient,
il s’éleva,
et une nuée vint le soustraire à leurs yeux.
Et comme ils fixaient encore le ciel
où Jésus s’en allait,
voici que, devant eux,
se tenaient deux hommes en vêtements blancs,
qui leur dirent :
« Galiléens,
pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ?
Ce Jésus qui a été enlevé au ciel d’auprès de vous,
viendra de la même manière
que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel. »
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(46 (47), 2-3, 6-7,8-9)
R/ Dieu s’élève parmi les ovations,
le Seigneur, aux éclats du cor.
ou : Alléluia ! (46, 6)
Tous les peuples, battez des mains,
acclamez Dieu par vos cris de joie !
Car le Seigneur est le Très-Haut, le redoutable,
le grand roi sur toute la terre.
Dieu s’élève parmi les ovations,
le Seigneur, aux éclats du cor.
Sonnez pour notre Dieu, sonnez,
sonnez pour notre roi, sonnez !
Car Dieu est le roi de la terre,
que vos musiques l’annoncent !
Il règne, Dieu, sur les païens,
Dieu est assis sur son trône sacré.
DEUXIÈME LECTURE
« Parvenir à la stature du Christ dans sa plénitude » (Ep 4, 1-13)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens
Frères,
moi qui suis en prison à cause du Seigneur,
je vous exhorte donc à vous conduire
d’une manière digne de votre vocation :
ayez beaucoup d’humilité, de douceur et de patience,
supportez-vous les uns les autres avec amour ;
ayez soin de garder l’unité dans l’Esprit
par le lien de la paix.
Comme votre vocation vous a tous appelés à une seule espérance,
de même il y a un seul Corps et un seul Esprit.
Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême,
un seul Dieu et Père de tous,
au-dessus de tous,
par tous, et en tous.
À chacun d’entre nous, la grâce a été donnée
selon la mesure du don fait par le Christ.
C’est pourquoi l’Écriture dit :
Il est monté sur la hauteur, il a capturé des captifs,
il a fait des dons aux hommes.
Que veut dire : Il est monté ?
– Cela veut dire qu’il était d’abord descendu
dans les régions inférieures de la terre.
Et celui qui était descendu
est le même qui est monté au-dessus de tous les cieux
pour remplir l’univers.
Et les dons qu’il a faits,
ce sont les Apôtres,
et aussi les prophètes, les évangélisateurs,
les pasteurs et ceux qui enseignent.
De cette manière, les fidèles sont organisés
pour que les tâches du ministère soient accomplies
et que se construise le corps du Christ,
jusqu’à ce que nous parvenions tous ensemble
à l’unité dans la foi et la pleine connaissance du Fils de Dieu,
à l’état de l’Homme parfait,
à la stature du Christ dans sa plénitude.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Jésus fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu » (Mc 16, 15-20)
Alléluia. Alléluia.
Allez ! De toutes les nations faites des disciples,
dit le Seigneur.
Moi, je suis avec vous tous les jours
jusqu’à la fin du monde.
Alléluia. (Mt 28, 19a.20b)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là,
Jésus ressuscité se manifesta aux onze Apôtres et leur dit :
« Allez dans le monde entier.
Proclamez l’Évangile à toute la création.
Celui qui croira et sera baptisé
sera sauvé ;
celui qui refusera de croire
sera condamné.
Voici les signes qui accompagneront
ceux qui deviendront croyants :
en mon nom, ils expulseront les démons ;
ils parleront en langues nouvelles ;
ils prendront des serpents dans leurs mains
et, s’ils boivent un poison mortel,
il ne leur fera pas de mal ;
ils imposeront les mains aux malades,
et les malades s’en trouveront bien. »
Le Seigneur Jésus,
après leur avoir parlé,
fut enlevé au ciel
et s’assit à la droite de Dieu.
Quant à eux,
ils s’en allèrent proclamer partout l’Évangile.
Le Seigneur travaillait avec eux
et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient.
– Acclamons la Parole de Dieu.